Il est peu d’auteurs aussi singuliers que J.-H. Rosny aîné. Cet auteur francophone fait, avec Maurice Renard, Gustave Le Rouge ou les anglo-saxons H. G. Wells, Rider Haggard, E. Rice Burroughs ou A. Conan Doyle, des pionniers de la SF moderne : les premiers ils aborderont des thématiques jusque là ignorées ou effleurées seulement du « roman scientifique ». Et déjà, au tournant du XIXe et du XXe siècle, les regards et les imaginations se tournent vers la planète Mars.
Mais, si sous la plume d’un Burroughs ou d’un Le Rouge (voir son cycle martien) la planète Mars est une nouvelle jungle où faire vivre de trépidantes aventures à leurs héros, Rosny aîné aborde différemment la question. Fidèle à ses thèmes de prédilection, l’existence de mondes parallèles et de formes de vie que l’on ne peut appréhender par nos seuls sens, l’exploration martienne que décrit l’auteur des Navigateurs de l’infini a d’autres enjeux : il s’agit de confronter les êtres humains à des formes de vie totalement différentes, à de nouveaux règnes, et finalement à des formes d’intelligence comparables à la nôtre. En cela ce court roman se distingue des fictions martiennes contemporaines, et tout son charme réside dans cette confrontation émerveillée de notre équipage terrien avec les merveilles d’un monde totalement différent, et avec des êtres fascinants autant que totalement étrangers, de prime abord.
C’est donc à un voyage à la fois intérieur et interplanétaire que nous convie l’auteur !

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