Nous pensions clore pour un moment la série d’articles consacrée à Sherlock Holmes en évoquant les adaptations télévisuelles, nombreuses et variées, de la saga du grand détective ; cependant l’actualité cinématographique se rappelle à nous.

La sortie d’un nouveau film autour de Sherlock Holmes est toujours un événement. Mr Holmes, l’est à plus d’un titre.

D’abord, le sujet, tiré du roman Les abeilles de monsieur Holmes de M. Cullin et adapté par l’auteur lui-même : l’action se déroule en 1940, et c’est un Holmes vieillissant que nous retrouvons dans la paisible retraite, se consacrant désormais à l’apiculture. Conan Doyle a effectivement mis en retraite son détective fétiche, quelque part dans le Sussex élevant des abeilles, dans la nouvelle « La crinière du lion », à laquelle nous sommes attachés (voir « Les monstres marins » d’A. Landrin dont nous avons dirigé la réédition).

Ensuite, nous devons au même réalisateur, Bill Condon, le formidable « Gods and monsters » qui met en scène les derniers jours de la vie de James Whale, le réalisateur du mythique « Frankenstein » (1931). Si le film est du même tonneau, nous y goûterons bien volontiers…

Enfin, le rôle-titre est tenu par Ian McKellen, starisé récemment par deux « block-busters » à rebondissements, « Le seigneur des anneaux » et « X-Men ». On remarquera au passage que le rôle de Sherlock Holmes est plus que souvent attribué à des comédiens « hors-normes » ; de Peter Cushing et Christopher Lee (voir article précédent) à l’étrange et charismatique Benedict Cumberbatch ou, donc, l’homme qui incarna à la fois Gandalf et Magneto… des rôles sortant nettement de l’ordinaire, même pour le cinéma américain.

Notons que McKellen n’est pas le seul à interpréter Holmes dans ce film, puisque dans le même rôle nous retrouvons dans une brève apparition Nicholas Rowe… qui tint le même rôle, celui d’un Sherlock Holmes juvénile, dans « Young Sherlock Holmes » dont nous avons déjà parlé, et assez stupidement rebaptisé pour les cinémas français « Le secret de la pyramide ».

D’une certaine façon, la boucle est presque bouclée…

Heureusement pour les futurs romanciers, scénaristes et réalisateurs qui s’attaqueront à leur tour au mythe, il demeure de nombreuses zones d’ombre dans la biographie de Holmes, dont Conan Doyle nous dit peu de choses avant sa rencontre avec Watson : quelques bribes, une aventure alors qu’il était étudiant, un frère aussi surprenant que lui… Et il reste les fameuses untold stories, des enquêtes dont Watson dans sa narration n’évoque qu’un titre, ou un protagoniste, rejetant dans le mystère ces aventures « non racontées » qui ont inspiré et inspireront encore nombre de continuateurs…

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