Charles Nodier, contes fantastiques

Nous publions au début de l’année 2015 (disponible le 23 janvier) un premier recueil des Contes fantastiques de Charles Nodier (1780-1844). C’est l’occasion de remettre en lumière un écrivain important, poussé dans l’ombre par des successeurs qui s’abstinrent parfois, hélas, de reconnaître assez ce qu’ils lui devaient.
Celles et ceux qui se souviennent encore de lui ont l’image d’un sage académicien, conservateur comme l’institution, donnant à l’occasion de gentils contes comme Trésor des fèves et Fleur des pois.

Et pourtant, voilà un bel arbre, certes, mais cachant une forêt touffue, où nombre de romantiques sont venus chercher l’inspiration.
Il conçut, son œuvre servant de laboratoire, les bases de la littérature romantique, rompant avec le classicisme, dans la mouvance de Victor Hugo ou Alexandre Dumas (il soutiendra leur candidature à l’Académie).

S’il fut timide avec les femmes, sa jeunesse n’en fut pas moins tumultueuse ; à ses débuts en publiant la Napoléone, il finit par « écoper » de plusieurs mois de prison à Sainte-Pélagie ; accusé de complot il se cacha dans les montagnes du Jura.

Ses Contes fantastiques posent les bases d’un art que les romantiques affectionneront toujours ; bibliomane (et bibliothécaire), d’une grande érudition, il écrit sur la théorie du genre, avant Poe. Ses contes nous entraînent dans un monde de coïncidences, de signes, de merveilleux et de mystère, où le symbolisme peut jouer un rôle important. De l’anecdote historique aux portes du Fantastique, la tension entre la réalité palpable, le rationnel, et un ordre supérieur de sens et de sensations, servie par une langue incomparable, font des Contes fantastiques de Charles Nodier une pierre d’angle du genre.

En deux volumes nous donnerons l’essentiel de ses contes.

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